Tu sais parfaitement que dans ton domaine professionnel vivre sur ses lauriers, n'est pas permis. Te tenir au courant de toutes les nouvelles du monde médical est indispensable. C'est pour cela que tu passes encore pas mal de ton temps dans des endroits qui peuvent t'apporter un nouveau savoir, tu penses même que retourner sur les bancs de l'école ne serait pas tellement une mauvaise chose, en effet ce que tu connais sur l'homme, enfin sur les micro-organismes devrions-nous dire, n'est pas suffisant à tes yeux. Tu rêves de voir plus haut et plus loin. Tu veux comprendre pourquoi tu as cette particularité. Es-tu une erreur de la nature ou bien est-ce une évolution de la nature ?

Un petit calepin gris en main tu te promenais le nez rivé sur les étiquettes qui surplombaient chacune des plantes de la serre. Dans l'air il régnait une chaleur étouffante. Ton front commencé à avoir quelques perles de sueur qui se formaient sur ta peau, tu as une grande envie de boire. Ta langue est aussi sèche que le désert de Sarah, tu as du mal à déglutir, tu recherches intensément un moyen d'étancher ta soif. Coute que coute. Tu sais parfaitement ce que dois faire pour ne plus avoir cette désagréable sensation dans la bouche.

De l'eau. La source de toute vie sur terre. Tu te demandes bien où tu peux trouver un tel breuvage dans une serre, où la température ambiante atteint les trente degrés Celsius. Une idée folle, de trainer encore ici, alors que tu sais pertinemment qu'à l'extérieur la température est beaucoup plus douce et surtout digne d'un mois d'avril. Tu jettes un regard à droite et à gauche pour voir s'il existe une quelconque source d'eau, mais que nénies. C'est alors tu entres à perçois un jeune homme d'une bonne stature avec une bouteille d'eau dans les mains.

D'un pas décidé tu te diriges vers lui l'interpellant par un léger signe de la main tu arrives à son niveau, remontant ton sac à main sur ton épaule tu le regardes d'abord droit dans les yeux avant de bloquer ton regard sur sa bouteille d'eau. « Excuse moi, mais est-ce que je peux t'emprunter ta flotte deux petites secondes ? » Le questionnas-tu d'une voix pâteuse, avant de te rendre compte que tu n'avais pas tellement était aimable avec cette personne, l'envie avait été plus forte que les règles de savoir vivre. De ce fait tu te repris très rapidement. « Euh... Pardon je n'aurais peut-être dû vous tutoyer ni oublier de vous dire bonjour, mais je suis ici depuis tellement longtemps plonger dans mes pensées que j'en ai oublié que j'avais soif, sauf que maintenant et bah j'ai soif.... » Expliquas-tu assez rapidement avant de lui offrit un léger petit sourire, pour ne pas paraitre totalement étrange. ❞

Tu devais réellement ressembler à un extra-terrestre en cet instant précis. Le jeune homme avait parfaitement remarqué ton petit manège et s'en amusé en bougeant légèrement sa main, un coup à droite un coup à gauche. Ceci dura certes qu'un court instant, mais assez longtemps pour que tu puisses débiter une tirade qui ne vole pas haut. Très certainement excédé par tes explications sans borgne il te tendit la bouteille d'eau que tu espérais tant. Alors, qu'il venait à peine de nettoyer le goulot avec un morceau de tissus issu de sa poche tu t'emparas de la bouteille. « Merci. » Glissas-tu extrêmement rapidement. Mangeant presque la dernière syllabe.

Alors que tu amenais la bouteille à tes lèvres pour boire goulûment le délicieux et exquis breuvage qui allait pourvoir enfin étancher ta soif. « Il y a aussi des fontaines à l'extérieur, si jamais ça ne te suffit pas. Faut juste les chercher un peu. » T'informa la voix du jeune homme, mais pour autant tu n'y prêtais guère attention, tellement concentré sur ta gorge qui hurlait de douleur en contact du liquide qui se rependait sur les parois de tes muqueuses asséchées. Tu buvais à t'en étouffer et ce que tu faillis faire, mais tu restas tout de même en vie. Toussotant un petit peu, tu observas plus longuement la bouteille presque à moitié vide maintenant, il n'y a pas à dire tu es vraiment un cas. « Oups... Pardon, je t'en offrirais une. » T'excusas-tu avec une petite moue débité par un petit remord.

Abaissant la bouteille d'eau vers le bas, laissant l'eau gigotait contres les parois en plastic sous tes petits mouvements d'à-coup à droite et à gauche, tu remarquais avec assez de regret que le jeune, qui devait être surement un employé à la vue de sa tenue, venait de voir très certainement sa seule source d'eau de la journée sifflé en un instant par une inconnue, ce qui devait être très désagréable pour lui et extrêmement inconfortable pour toi, une petite sensation de remords monté en toi, ce qui est une chose que tu n'aimes pas particulièrement.

Alors, que tu regardais la fameuse bouteille symbole de ta honte. « Tu fais des recherches sur les plantes ? Si tu veux, je travaille ici, je peux te donner un coup de main si tu as besoin de quelque chose. » Entendis-tu à moitié perdu dans tes pensées. C’est alors, que tu relevas la tête l’observant un peu plus, cherchant à comprendre ces paroles. D’une part une idée traversa ton petit esprit, le jeune homme à l’étrange collier ne t’en voudrais certainement pas d’avoir presque fini sa bouteille d’eau et d’une autre part tu remarquais qu’il se grattait la nuque, mais tu ne savais pas pourquoi. Ceci te déstabilisait quelque peu….

Pour autant tu fus quelques peu déstabilisée que quelqu'un est pu se rendre compte à ce que tu écrivais sur ton petit calepin gris. Rougissant quelque peu, tu regardais tes pages noircis de ta propre main portant quelques pattes de mouches. Relevant légèrement la tête tu restas la bouche légèrement entre ouverte quelques misérables secondes. « Des recherches ? C'est un bien grand mot. Enfin oui et non, je recherchais sur quelles plantes les champignons se développer, ce qui est assez intéressant par rapport à mon taff. » Expliquas-tu de long en large alors, qu'un simple oui aurait été tout aussi bien, mais était trop tard tu venais de parler. Regardant une dernière fois la bouteille d'eau tu la lui tendis. « Je suis désolée. » L'informas-tu d'une petite voix, avant de t'essuyer la sueur qui perlait sur ton front d'un revers de la main. ❞

Tu venais de te ridiculiser un tant soit peu devant ce jeune homme. D'une part tu ne manques pas de t'étouffer avec de l'eau et d'une autre part, tu ne cesses de t'embrouiller avec tes explications qui très certainement n'ont aucun sens. Sans oublier non plus que tu venais de t'excuser plusieurs fois. Alors, que pendant tout ce temps le jeune homme prenait tranquillement son repas presque en quatrième vitesse accoudé à un banc. « T'excuses pas. T'avais l'air d'avoir plus soif que moi. J'aurais qu'à les remplir avec l'eau de la fontaine. » T'informas le jeune homme compréhensif. Alors, que tu reprenais un peu ton souffle ton correspondant rechercher dans son sac un bout de papier avec de nombreuse illustrations.

Alors qu’il avait le nez plongé dans son glossaire, tu te mettais sur la pointe des pieds pour observer ce que le jeune recherchait. « Des champignons. » Se murmura à lui-même, comme pour ne pas oublier le sujet de sa recherche. Te remettant à ta place initiale tu te tapotais légèrement les joues pour reprendre tes esprits. Ce jeune homme, même s’il s’agissait d’un employé faisait son travail à merveille à tes yeux. Tu te mis à sourire, même s’il ne le voyait pas tu étais un peu plus heureuse de ta journée, attendant patiemment qu’il te donne une réponse positive à ta demande.

Tu ressembles à une gamine à te faire rouler l'une de tes bagues sur elle-même à l'aide de tes autres doigts. Tu attends quelques courtes secondes afin qu'il te donne une quelconque réponse, sauf qu'à tes yeux, cette attente te laisse la désagréable impression que tu es là depuis une éternité, mais c'est faux. Son rythme de recherche s'accélère pour enfin s'arrêter sur un petit paragraphe. Tu commences à avoir des étoiles qui se nichent dans tes orbites. « Y a plusieurs orchidées, en hauteur. Et deux trois autres avec des noms imprononçables qui vivent dans une sorte de symbiose. Tu veux que je te les montre ? » Te proposas-t-il tout simplement. Tu soupiras comme si on venait de t'apprendre la meilleure nouvelle du monde.

Ton côté professionnel reprit le dessus sur toi, regardant tes dernières notes tu t'aperçois que tes recherches sont ce que l'on appelle un maigre gibier et que l'intervention du jeune homme à la drôle de dégaine presque animal. « Oh ! C'est vrai ?! Je t'accompagne avec plaisir ... » Lui répondis-tu avec beaucoup d'enthousiaste. Seulement dans ton petit discours quelque chose clochait à tes yeux, il manquait une petite chose. Tu te grattas la tête légèrement comme si ce geste aller réveiller tes neurones un peu mort. « Ah, mais oui, j'oubliais une chose. Je m'appelle Eostre Baumman, enchantée de te rencontrer ! » Te présentas-tu avec un grand sourire aux lèvres et en lui tendant une main que je venais de délestait. ❞

Alors, qu'il venait de te proposer un moyen d'étoffer tes maigres recherches toi tu souriais ressemblant presque à une enfant de cinq ans. Le jeune homme à la stature imposante venait de se relever, te dépassant ainsi de plusieurs centimètres te montrant au passage un étrange collier au cou, qui te faisait penser à l'un de ces gamins gothiques, mais pour autant tu le vois parfaitement qu'il n'en est pas un. « Enchanté dans ce cas Eostre. Je m'appelle Tiger. Je vais tout faire pour que tu trouves ce que tu recherches. » Avait-il répondu à ta prestation, te tendant sa main moite que tu prenais pour conclure ta présentation. Tu ne fis pas ta mijaurée et tu lui pris sa main la serrant fermement.

Lâchant rapidement ta main, il te fit un petit signe te signalant de ne pas bouger. Ce que tu fis bien entendue, confirmant son ordre par un petit hochement de la tête de haut en bas et de bas en haut. Tu l'observais pendant qu'il partait sur une dizaine de mètres plus loin prenant dans ses mains une brouette où se trouvait empaqueté des déchets d'une flore esquintée par de vilaine bestiole ou bien tout simplement par le temps lui-même. À partir de là, Tiger pris le chemin prévu aux visiteurs, se mettant sur le bas-côté pour ne pas les déranger. « Tu fais quoi comme boulot pour t'intéresser aux champignons ? » Te questionna-t-il, marchant à tes côtés. Avançant assez lentement. « C'est vrai que c'est étrange comme intérêt, mais c'est parce que je suis microbiologiste et puis je voudrais rechercher une quelconque interaction entre ces micro-organismes et puis une flore... » Expliquas-tu de long en large. Tu risquerais fortement de perdre ton correspondant dans ta tirade, mais ceci était tout toi.

Enfin vous arriviez devant l'embouchure d'un pseudo-chemin, pas tellement praticable certes, mais pour toi, ceci était déjà amplement suffisant. « Par contre, il va falloir braver cette pseudo-jungle. Prête ? » T'informa-t-il assez inutilement, mais tu appréciais tout de même ce petit geste. Sans crier gare tu rangeas ton calepin ainsi que la bouteille d'eau que tu avais subtilisé sans le vouloir dans ton sac à main. « Pas de problème pour ça, par contre tu n'auras pas trop de problèmes avec ta brouette ? » Le questionnas-tu assez intriguée en montrant du doigt l'objet de ta question. Tu sais parfaitement que tu risquerais fort d'utiliser ta particularité dans ce petit chemin de ronce, mais même si tu ne voulais pas qu'elle se voit, c'est un second instinct chez toi. Ton agilité se réveiller tout le temps, même lorsque tu ne voulais pas....

Tu n'attendais pas qu'il te réponde, marchant droit devant toi sur quelques centimètres, tu fis volte face assez rapidement. Tournant sur tes talons. « Tu vois il n'y a pas de problème ! En revanche, euh.... Par où on va ? » Demandas-tu d'une petite voix en te malaxant les doigts un peu honteuse. ❞

Tu étais là devant lui en train d'attendre tout bêtement, car tu as voulue aller plus vite que la musique. Alors, que tu lui posais une question sur l'avenir de cette brouette, tu le vis avec ses muscles tendus guidant l'engin devant l'embouchure de l'expédition. « La brouette reste ici, pas envie de détruire les plantes, ça serait retiré de ma paie. » T'informa-t-il avec un sourire crispé. Oui bien sûr tu comprenais totalement sa situation, toi aussi tu prenais à coeur ton job, tu ne crachais certes pas sur la paie, mais tu n'aimais pas bâcler ton travail. « Où avais-je la tête... » Lâchas-tu dans un faible murmure. Tu passas ta main sur ta nuque, totalement à l'ouest tu racontais beaucoup trop de bêtises lorsque tu faisais connerie sur connerie.

De ton oeil intrigué tu te demandais la raison du pourquoi de son attirail. En effet, le jeune homme à la stature imposante venait de se munir d'un sécateur rouge ainsi qu'une paire de gants, mais tu ne sais toujours pas pourquoi, tu t'apprêtes à dire quelques choses, mais tu t'en ravises très rapidement, de peur d'avoir l'air une fois de plus idiote. Alors, que tu reculais d'un pas sur le côté pour le laisser passer, tu l'observais mettre son feuillet dans sa poche arrière. Tu jouais presque au mime, suivant le moindre de ses mouvements, même si de temps à autre tu préférais garder la tête en l'air pour observer la flore qui t'entourait. « Alors... » Parla à lui-même Tiger, presque comme si nous étions perdus. Tu t'en fichais bien de te perdre, après tout, tu étais complètement hypnotisée par ton environnement. « Par là. » Lâcha-t-il enfin d'une voix grave en te montrant du bout du doigt les prémices d'un chemin invisible.

Te doublant facilement le jeune homme se positionna devant toi. Grand comme il l'était il dut pencher la tête et courber son dos faisant extrêmement attention à la végétation luxuriante. Alors, que toi de ta plus petite stature tu sentais à peine les branches les plus basses te frôler le sommet de ton crâne. Tu aimais cette atmosphère vivante, tellement différente des pots d'échappement de la big apple. Le bruit silencieux de la nature sauvage, enfin ici elle est chouchoutée... Tel un gentleman l'homme à l'étrange collier te fit passer devant lui. Ton périple prit fin devant un mur mousse où plusieurs orchidées étaient plantées sur plusieurs mètres de hauteur. « Ici, il devrait y avoir quelques spécimens. Tu veux aussi voir celles qui sont en hauteurs ? » Te proposa-t-il tout simplement.

Tu relevas difficilement la tête, regardant toute la hauteur du mur floral. Observant les fleurs sur toutes leurs hauteurs. Un mètre, non trois serait plus approprier. Tu déglutis fortement, trop peut-être, tu as l'impression d'entendre ce bruit se résonner dans l'air. Tu recules d'un premier pas, terrorisée par l'idée de devoir monter par un quelconque moyen en haut. « Euh... » Soufflas-tu manquant d'air. Tu reculas encore une fois d'un demi-pas, un de trop. Tu te prends le pied dans une branche qui ressort du sol. À partir de là, tu sais parfaitement bien qu'une quelconque personne s'écraserait lourdement sur le sol, mais toi et à cause de ta particularité, tu as toujours un mal de chien à tomber. Non, toi sans que tu le veuilles tu te retrouves à faire une pirouette digne d'un félin. Un magnifique salto, dont seule les joueuses olympiques connaissent le sujet. Tu atterris rapidement sur tes pieds, accroupis au sol. « Merde ! » Grognas-tu en colère contre toi-même. Tu levas la tête vers Tiger rouge comme une tomate, dans l'attente d'une quelconque réaction, en espérant qu'il n'est rien vu. ❞

Tu avais de quoi te féliciter. Voler l'eau d'un employer du jardin botanique pour ensuite le kidnapper dans tes études et enfin tu l'obligeais à subir ta folie passagère à cause d'une stupide phobie. Dire qu'en plus tu avais failli abimer l'une des racines d'un arbre se trouvant derrière toi à cause de ton salto, cela aurait été le comble de l'ironie. Ton coeur battant à la chamade tu cherchais par tous les moyens à te calmer, tu étais terrorisée rien que par la vue d'un mur haut de plusieurs mètres.

Tu avais fini ton petit cirque accroupit, le visage rouge de honte. Tu cherchais du regard Tiger pour voir sa réaction, laissant ta tête submergée par d'improbables hypothèses. Tu vis qu'il se rapprocha de toi qu'il s'agenouilla à tes côtés. « Ah ben dis donc, je savais pas que ça te mettrait dans cet état de voir d'aussi belles plantes. » Te dit-il avec une petite touche d'humour, avec une blague un peu maladroite. Il posa sa main moite sur son épaule, cherchant à te rassurer par un simple contact. « Les plantes c'est le cadet de mes soucis, c'est surtout le fait de monter en haut qui me donne la chair de poules... » Avouas-tu dans un murmure. Expirant et inspirant dans un rythme plus régulier, tu sentais que ton visage reprenait ses couleurs naturelles et que ton coeur se calmer.

Pour le remercier tu tapotas au-dessus de sa main protectrice dans un geste long et lent. « Tu sais te redresser ? Tu veux qu'on retourne sur la balade ? » Te proposa-t-il gentiment accompagné d'un sourire. Tu le regardas un court instant, presque fugace pour relever la tête vers le mur d'orchidées. Pris d'une nouvelle fois d'un vertige et submergée par la panique tu serras fortement sa main, te laissant enfin tes jambes se dérober sous ton propre poids. « Oui pardon... Si ça ne te dérange pas j'aimerais mieux me balader... » Lui supplias-tu en hochant la tête de haut en bas et de bas en haut. Tu fermas tes yeux fortement, laissant de légères ridules se former autour de tes yeux, pour enfin les rouvrir afin de chercher Tiger du regard. ❞

Tu te trouvas quelque peu soulagé lorsque tu vis le sourire sympathique du jeune homme. Soupirant une dernière fois de tout ton saoul, tu te senties ce coup-ci plus légère et enfin apte à bouger. « Désolé, je ne savais pas. Si ça peut te rassurer, je ne suis pas à l'aise quand mes pieds ne touchent pas le sol. » T'avoua-t-il à son tour avec un petit rire. Tu ne plus t'empêcher de rire à ton tour, chez toi le rire était communicatif, ce n'était pas de l'empathie, mais tu ne pouvais pas résister de rire avec quelqu'un, si bien sûr la situation si prêter ! « Bienvenue au club, je te dirais bien de m'en taper cinq, mais bon je crois bien que l'on va éviter, non ? » Blaguas-tu as ton tour en sombrant dans un fou rire silencieux.

Malgré le fait que tu te sentais plus légère tu préférais attendre quelques cours instants avant de te relever, car après tout tu sais qu'il vaut mieux prévenir que guérir. « Okay, va pour la balade. Il doit y avoir quelques spécimens qui devraient aussi t'intéresser, loin de ce vilain mur. » Conclu-t-il le sourcil froncé en se redressant lentement. Il s'épousseta les genoux et te tendit ses mains paumes ouverte. « Oui je suis sûr que je peux trouver des plantes toutes aussi intéressante loin de ce mur de malheur ! » Lui affirmas-tu en glissant un clin d'oeil avant de saisir à pleine main l'appui qu'il te proposait. Evitant tout de même de me reposer de ton mon poids sur lui, ce qui produisit un peu l'effet inverse. En effet, tu n'étais plus tellement stable sur tes deux jambes, mais tu sais que ce coup-ci tu ne tomberas pas.

Tel une poupée de chiffon tu suivis un peu ses mouvements dans la remonter. Lâchant enfin ses mains lorsque tu te retrouvas debout. Tu recherchas ton équilibre tel une funambule en plaçant tes mains sur les côtés et en plantant tes deux pieds dans le sol, écrasant au passage une branche. « Oh faite dis-moi, tu ne risques pas d'avoir des emmerdes pour m'avoir emmené ici ? » L'interrogeas-tu intriguer un peu en fronçant légèrement les sourcils, avant de te taper sur cul pour faire tomber l'éventuelle terre qui aurait pu venir s'y déposer et laisser une trace quelque peu étrange. « Si c'est le cas je crois que l'on devrait vite reprendre le chemin des visiteurs, je n'ai pas envie que tu aies des problèmes à cause de moi.... » Lâchas-tu d'une petite voix en te mordillant la lèvre inférieure quelque peu inquiète par la situation et surtout sur les conséquences de tes bêtises.

Ce coup-ci tu commenças à prendre les devants en revenant sur tes pas, plus sécurisé qu'avant et beaucoup plus à ton aise. « Alors, tu me suis ? » Lui demandas-tu avec un grand sourire comme si tout ce qui c'était passé avant n'avait pas eu lieu. D'un petit signe de la main tu l'invitas à venir te rejoindre pour revenir sur le droit chemin. ❞

Alors, que tu étais enfin debout bien sûr tes jambes et disposée enfin à partir de cet endroit de malheur tu vis que le jeune homme commençait à être aussi en proie à la chaleur étouffante. « Ils peuvent me virer, je travaille au Zoo du Bronx, à deux pas d'ici, avec les tigres. Ce n'est pas être foutu à la porte ici qui risque de me poser problème. » T'avoua-t-il en haussant les épaules. Face à son annonce tu esquissas un sourire en lâchant un « Ah » qui veut tout dire sans rien dire. Tu ne chercheras pas pour l'instant à relever cette annonce, mais cela ne veut pas dire pour autant que tu ne l'écoutais pas. Prenant les devants tu remarquas sa mine amusée face à cette situation quelque peu loufoque qui te fit afficher un grand sourire sur les lèvres. « J'arrive, j'arrive. T'es pressée de retrouver le monde civilisé ? -Ah ! » Blagua-t-il en jetant un coup d'oeil circulaire pour vérifier qu'il n'avait rien oublié.

Sur le quai vif tu te préparais à lui répondre négativement, mais tu fus rapidement rattrapée par l'une magnifique gaffe de la part du jeune homme. Tu ne sais pas trop comment il se prit une attaque de fougère en plein dans la figure. Ne manque pas de manger cette dernière. « <Je crois bien ! Je n'ai pas envie de me faire attaquer par une fougère ronchon ! » Raillas-tu dans un grand fou rire, te tenant presque les cotes de douleur. Les yeux larmoyant de rire tu te frottas les mirettes devant un drôle de spectacle que t'offrait le jeune. La langue pendante comme un chien.

Reprenant tes esprits comme tu le pouvais après cette crise de fou rire, tu laissas le jeune homme ranger son sécateur dans sa brouette avant d'entamer sa balade. « Bien, si mademoiselle veut bien me suivre. » Te proposa-t-il enjoué. A partir de là, tu le suivis au pas, flânant la tête rivée sur le sol, regardant où tu mettais tes pieds. « Avec plaisir, mais si cela n'est pas indiscret, pour si tu bosses au zoo tu te trouves ici aujourd'hui ? » Le questionnas-tu voulant en savoir un peu plus sur ce drôle personnage. Une nouvelle fois tu t'essuyas le front ruisselant de sueur d'un revers de la main. Secouant cette dernière pour faire tomber les perles d'eaux. « Au fait dis-moi, ça fait quoi de bosser avec tigre, ça doit être impressionnant et magique ? » L'interrogeas-tu cette fois-ci plus légèrement. Alors que tu parlais tu ne faisais pas attention au rythme de ses pas, te laissant accéléré et foncer dans quelque chose. ❞

Tu lui avais posé la question qui fâche apparemment, enfin c'est ce que tu crus, alors que tu avançais à l'aveuglette les yeux rivés sur le sol tu n'avais pas remarqué que Tiger venait de stopper sa petite marche. « Non ! Non, pas du tout ! Ce sont justes de gros chatons. Qui mordent très fort. Mais ils sont gentils. Et. » Te raconta-t-il avec plein d'entrain avant d'arrêter un instant. Tu t'arrêtas à temps avant de lui foncer dedans. Relevant la tête tu remarquas son air angélique qui avait prit place sur son visage. « C'est vrai ? Ne me dit pas que tu serais capable de leur faire des câlins, si ? » L'interrogeas-tu avec beaucoup d'enthousiasmes. Tu te retenais tout de même de taper dans tes mains comme une gamine de cinq ans, mais tu commençais tout de même à être excité comme une puce.

Tu remarquas qu’il venait de stopper près d’un banc, tu en profitas pour y poser ton sac et masser ton épaule meurtrie par la sangle en cuir. La chaleur dans la serre n’avait toujours pas diminuée, tu te souvenais que tu lui avais malencontreusement subtilisé sa bouteille d’eau, mais tu n’y fis pas attention. Tu te mis à boire directement à la bouteille. « Ca te dirait de venir les voir avec moi, une fois que j’ai terminé mon boulot ici ? Et toi le tien, s’entend. » Te proposa-t-il le plus sérieusement au monde. Prise de court tu ne pus t’empêcher d’avaler de travers, que tu dus te taper sur la cage thoracique pour pouvoir prendre une goulée d’aire. « Attends ! Ce n’est pas une blague ! J’en serais on ne peut plus heureuse d’aller voir ces gros matous, mais tu ne risques pas d’avoir de problème quand même ? » T’inquiétas-tu tout de même quelque peu en passant le revers de ta main sur ta bouche au cas où tu avais bavé. Tu essuyas le goulot de la bouteille comme il l’avait fait quelques temps au part avant et tu la lui tendis. « Enfin pour moi ce que je fais là, ce n’est pas tellement du boulot, c’est surtout de la curiosité, donc je suis libre, mais toi je ne suis pas sûr que tu es fini, si ? Sinon si tu le veux je peux te donner mon numéro de téléphone si tu veux. » Lui proposas-tu avec un grand sourire sur les lèvres en te grattant la nuque quelque peu gêner de la situation, sans t’en rendre compte cette situation ressembler étrangement à la préparation d’un futur rendez-vous. ❞