Tu es là dans les escaliers noirs de monde, ta casquette bien encrée sur ta tête les yeux cachés par une visière rouge, tu souffles dans le vide. Tu as du mal à supporter tout ce petit monde qui s’entasse en fille indienne. Tu es impatiente de voir les portes s’ouvrirent pour laisser tout se petit monde rentrer dans les gradins. Tu commences fortement à souffrir de la chaleur ambiante décupler par le peuple qui s’agglutine autour de toi. En cet instant précis tu aimerais bien d’avoir des ailes pour pouvoir t’envoler, mais non, ce n’est pas possible parce qu’une d’une part tu as le vertige et d’une autre parce que personne n’a une paire d’aile.

Tes mains commencent à se resserrer en étau sur ton gobelet de soda glacé. Tu apprécies la sensation que te procure l’eau de condensation sur tes doigts, si tu avais assez de place pour te mouvoir dans tes mouvements tu te collerais très certainement tes mains sur ton visage et ta nuque rien que pour te rafraichir, mais ceci est malheureusement impossible. Tu ressembles plus à une voiture qui se retrouve à la casse et dont le rouleau compresseur est en train de faire son travail.

Après deux ou trois minutes d’attente dans cette foule dense tu sens un élan dans le mouvement. Un courant dense qui t’amènes vers les portes du stade. Même si tu étais venue pour voir le match, lorsque tu vois cette cohue tu as plutôt envie de te sauver à contre courant. C’est ce que tu essayas de faire. Un pas après l’autre, tu slalomais entre les personnes, tu entendais des gens siffler entre leurs dents face à tes actions, mais tu n’en avais que faire. Un pas de plus, un pas de trop. Tu venais de percuter de plaint fouet une masse de muscle. « Aïe ! » Sifflas-tu à ton tour en clignant des yeux. Tout d’un coup tu sentais que l’air était plus frai, mais ceci étais impossible. Tu baissas la tête et tu remarquas que ta boisson venait de recouvrir la personne dans laquelle tu t’étais encastré ainsi que toi. Laissant tes vêtements devenir transparent sous le contacte du liquide. ❞

Comme bien souvent tu te mettais dans de drôles de situations. Ainsi pour ne pas changer de tes habitudes, tu avais réussi une fois de plus à te ridiculiser. Arrosant allégrement un inconnu à la stature imposante. Tu commences à prendre un peu peur face à sa réaction, c'est pour ça que tu rougis comme une gamine de cinq ans. « Ah ben bravo ... On dirais que j'ai fait sur moi ... Merci bien ! » Râla-t-il d'un ton amusé en vacillant d'un demi-pas. Face à la réaction de la masse de muscle tu relâchas tes épaules et tu soupiras libérée d'une peur. Tu reluquas quelque peu l'homme qui se tenait en face de toi, tu vis que ce dernier n'avait pas était épargné non. Allégrement arrosé par ton soda glacé.

Baissant bien les yeux, tu deviens bien rouge comme une tomate prête à cueillir. D'une petite main tu pris ta visière de casquette rouge et tu l'encras bien sûr ta tête recouvrant presque, avant de l'enlever et de la coller contre ta poitrine pour éviter de laisser ta tenue comme un beau spectacle. « Bienvenue au club dans ce cas-là, je me suis pas ratée non plus.... » Rajoutas-tu d'une très faible voix en esquissant un minuscule rictus. Ce n'est qu'après que tu relevas la tête faisant face à l'objet de ta gène immense.

Reculant d'un petit pas pour que tu puisses mieux le toiser, tu te cognas encore une fois contre quelqu'un, mais cette fois tu fis du sur place. « Vous ne vous êtes pas trop fait mal ? » Te questionna-t-il tout de même avec un mince sourire sur les lèvres. Par pur réflexe à sa question tu te tâtas tes membres, vérifiant que tout était en ordre. « Non, mais cela irait mieux, s'il n'y avait pas autant de monde et vous n'avez rien de casser ? » Lui répliquas-tu en esquissant un sourire en coin. Regardant les environs tu vis le regard d'un ou deux hommes se poser sur ta poitrine, suivant le trajet de leurs regards tu remarquas que tu laissais une trop belle vue aux autres, c'est ainsi que très rapidement tu reposas la casquette rouge sur ta poitrine. ❞

Quelle étrange situation, tu regardais l'homme qui se trouvait devant toi. Il est vrai que tu te demandais pourquoi tu venais de lui demander s'il allait bien. Après tout, c'était une masse de muscle haut perché qui semblait presque inébranlable. « Tu trouves sincèrement que je suis du genre à me casser facilement quelque chose ? » Te répondit-il d'un air hilare en écartant les bras. Face à sa réaction tu pus te retenir de rire aux éclats. « C'est vrai que vue comme cela il est sûr que tu ne risques rien ! » Rias-tu. A vrai dire, tu te rendis compte que cette masse de muscle n'était pas aussi terrifiante qu'elle n'y parait aux premiers abords.

Prise d'un coup de chaud et d'un coup de froid en même temps, tu ne pus t'empêcher de te ventiler en décollant ton t-shirt collant et humide. « Dans un édifice aussi grand il doit bien y avoir des toilettes tu ne crois pas ? Même s'il fait chaud ce sera mieux d'être dans des vêtements secs. » T'informa-t-il en posant une main assez imposante sur ton épaule. Tu t'affaissas quelque peu sous la pression, mais tu le suivis les mouvements qu'il t'indiquait, tel une poupée de chiffon. « Si, si ! La question c'est juste de savoir où elles sont, mais ça ne risque pas d'être un peu coton de les trouver avec toute cette foule ? » Le questionnas-tu un peu bêtement en continuant de marcher. Tu remarquais que la fille d'attente commençait à ce désengorger quelque peu et vous vous dirigiez vers l'entrée du stade.

Tu ne choisis pas le chemin à prendre, l'homme que tu venais de bousculer te manier presque comme une marionnette. Gardant toujours ta casquette rouge collé contre ta poitrine tu marchais. « Tiens, en attendant qu'on trouve. Moi c'est Caïn et toi ? » Se présenta-t-il brièvement. Tu relevas la tête, penchant cette dernière en arrière pour le regarder. Tu remarquas qu'il venait de tirer la langue à quelque passant qui avaient reluqué ton décoller. « Moi c'est Eostre et je suis malencontreuse enchanté de te connaitre. » Lui répondis-tu avec une petite touche d'humour. Rougissant un peu tu rabaissas ta tête.

Tu collas l'une de tes mains contre ton visage, pour te refroidir de ton coup de chaud, mais aussi et surtout pour cacher ta honte grandissante. Lorsque d'un coin de l'oeil tu aperçus une enseigne lumineuse indiquant les toilettes, tu posas ta main sur celle du jeune homme. « Hey ! Regarde là-bas, je crois bien que, je les trouvais ! » T'exclamas-tu avec un grand sourire. Instinctivement tu lui pris sa main et tu la lui pointas en direction du panneau et en tournant la tête en sa direction en lui offrant un grand sourire. ❞

Tu venais de poser ta main sur la sienne pour acquérir son attention. « Hein ?! » Te répondit-il quelque peu surpris par ton geste. Tu lui montras le panneau du doigt tout en lui souriant. « Hééé jolie sourire petite ! » T'informa-t-il en te rendant à son tour un sourire. Tu ne pouvais pas t'empêcher de piquer un fard face à sa remarque. Voulant te cacher à tout prix. « Merci... » Lâchas-tu d'une petite voix, tu étais un peu déconcertée face à sa réaction.

Tu relevas à nouveau la tête pour chercher une quelconque réaction de sa part. « C'est moi qui est le plus grand et c'est toi qui trouve le panneau au-dessus de toute la foule ... Tricheuse ! » Se peigna-t-il faussement avec un air boudeur sur le visage. Observant sa petite moue boudeuse tu ne peux plus t'empêcher de rire à gorge déployée. « Hey ! Ce n'est pas de ma faute si tu préfères tirer la langue au passant plutôt que de m'aider à chercher les toilettes ! » Lui raillas-tu d'un air moqueur, mais sans pour autant méchant. Très rapidement le jeune homme t'aidas à te guider dans la foule dense à l'aide de sa grande taille en poussant ici et là quelques passants.

La fin de ta petite ballade lorsque Caïn t'amenas devant la porte des toilettes pour dames. Tu lui relâchas sa main pivotant sur toi-même tu lui fis face. « J'espère que tu auras besoin d'aide pour te sécher ! » Te lança-t-il comme pique avec un petit sourire. Tu penchas la tête sur le côté un instant pour réfléchir à sa proposition, mais au bout de quelques secondes tu secouas légèrement la tête de gauche à droite et de droite à gauche affichant un petit rictus du coin des lèvres. « Hum... Je crois que je serais faire face à un sèche-cheveux ! » L'informas-tu en agrandissant ton sourire. Tu fis volte face pour rentrer dans les toilettes des dames, alors que tu t'apprêtais à pousser la porte, tu tournas la tête dans la direction du jeune homme. « Au fait, merci Caïn et encore pardon.. » Parlas-tu d'une voix clame et poser en louchant sur son vêtement tâché avant de le regarder à nouveau dans les yeux. Lâchant une petite moue gênée. ❞

Alors, que tu t'apprêtais à faire volte face pour rentrer dans les toilettes des dames. « Ce n'est pas grave, tu n'auras qu'à me payer t'as délicieuse boisson que tu as renversé tout à l'heure quand tu auras fini ? » Entendis-tu Caïn te proposer le plus sérieusement du monde. Tournant légèrement la tête dans sa direction tu acquiesças d'un petit geste de la tête. « En effet, je crois que je te dois bien ça ! » Lui répondis-tu en souriant le tout accompagné d'un clin d'oeil. Alors, tu te demandais comment la situation aller tourner le jeune continua sa proposition. « Ben je t'attendrais devant la porte des dames si j'ai fini de me sécher avant toi. Ce ne serait pas de trop du luxe que je me sèche aussi ! » Blagua-t-il en prenant la porte direction les toilettes pour homme, tu ne lui répondis pas en faisant de même, mais en direction de ceux pour dames.

Rapidement tu commenças à t'activer dans les toilettes, jetant un rapide coup d'oeil dans le miroir pour voir l'état des dégâts. Tu passas tes mains dans tes cheveux pour les discipliner quelque peu avant de te débarrasser de ton vêtement, te laissant en soutien gorge dans les toilettes. Tu t'empressas de mouiller la tache tout en frottant vivement pour faire disparaitre cette drôle de couleur marron du tissu. Relevant devant tes yeux le vêtement à moitié trempé tes lèvres formaient un rictus satisfait. Tu avais l'irrépressible envie d'enfiler ton haut tel quel, sans le sécher profitant de la fraicheur de l'eau par cette chaude chaleur, mais tu secouas vivement la tête pour te sortir cette idée de la tête, te dirigeant ainsi vers les sèche-mains mit à disposition dans les toilettes.

Tu venais d'enfiler ton haut à moitié sec, tu revenais un instant sur tes pas, jetant un coup d'oeil dans le miroir pour voir dans quel état tu étais. Correcte et présentable, ce qui relevait du miracle en cette drôle de journée. Tu te dirigeas vers la porte que tu ouvris en grand, passant en premier lieu ta tête, avant que ton corps suive le mouvement. Il était là, te tournant le dos, très certainement à ta recherche, rien qu'à cette idée tu ne pus t'empêcher de pouffer légèrement de rire. « Hey ! Je ne me suis pas envolée, j'ai juste étais un peu longue, pardon. » L'informas-tu en lui tapotant sur son épaule qui te tournait le dos à l'aide de ta main. ❞